Comment réduire son impact environnemental sur le web ?

Il s’agit d’un sujet qui nous tient à cœur chez Purée Maison et pourtant sur lequel nous sommes loin d’être irréprochables. Le respect de l’environnement est une discipline quotidienne que toute l’équipe partage, notamment dans nos vies personnelles.
C’est en mettant dans nos objectifs annuels 2022 de réduire l’impact environnemental de l’agence que nous nous sommes penché sur la question.
Si internet était un pays, il serait le 3ème plus gros consommateur d’énergie au monde, soit l’équivalent de 100 réacteurs nucléaires, et cela double tous les 4 ans. Ainsi en 2019, le numérique aurait consommé 10 à 15% de l’électricité mondiale. Si le constat est évident, les solutions, elles, le sont moins.
Naviguer sur le web : de bonnes habitudes à prendre
Il convient à cela de changer nos habitudes de navigation sur internet. Le choix du navigateur pour commencer a un impact fort sur notre empreinte carbone. Sans surprise, Chrome est très énergivore par rapport à ses concurrents. Malgré le manque de données (l’étude la plus récente date de 2014), Firefox semble une alternative à privilégier.
D’autre part, taper directement l’URL d’un site plutôt que de rechercher celui-ci sur Google éviterait 7 grammes de CO2. En effet, chaque requête tapée sur Google fait travailler des myriades de serveurs qui hébergent son algorithme de recherche, souvent à plusieurs dizaines de kilomètre de chez vous (une donnée numérique parcours 15 000km en moyenne). Il faut donc aller au plus court.
Par ailleurs, il existe des moteurs de recherche eco-friendly comme Lilo, un navigateur français et solidaire ou Ecosia (basé sur Bing) qui propose de planter des arbres.
Des sites internet plus écologiques ?
L’agence de transition écologique (Ademe) a publié 115 bonnes pratiques pour un site plus performant qui respecte la planète. Parmi celles-ci, la sobriété nécessaire au niveau du design et des fonctionnalités du site. Lors de la création du site, il convient de réfléchir à fluidifier au maximum l’expérience des visiteurs (UX) car plus l’information sera trouvable facilement, plus le temps de navigation sera réduit : le nombre de requêtes et l’empreinte environnementale de la visite sont donc minimisés.
Le « Dark Mode »
Le « Dark mode », par exemple, déjà très présent pour les Saas, peut tout à fait s’appliquer sur un site internet. Il consiste à utiliser des fonds de couleur sombres qui consomment moins d’énergie au niveau des LEDs de votre écran d’ordinateur.

La vitesse de chargement de votre site
L’optimisation de la performance (la vitesse) est également un paramètre très important lors de la création d’un site et sur lequel nous sommes très sensibles à l’agence. Plus un site est lourd à charger, plus il pollue. Il faut donc rendre les sites les moins gourmands possibles et cela oblige à faire des arbitrages : un site animé et très immersif est, par nature, à l’opposé d’un site « éco-friendly », il faut donc savoir à quel degré vous souhaitez mettre le curseur lors de la création ou refonte de votre site.
Le poids des images
Cependant, la lenteur des pages web est souvent due aux images qu’elles comporte. Pour cela, quelques gestes peuvent vous permettre de réduire le temps de chargement de votre site :
- Toujours compresser ses images (via des outils comme Toolur)
- Redéfinir leurs tailles pour qu’elles ne dépassent pas celles de l’affichage du site (rien ne sert de charger une image de 2000x2000px si celle-ci est destinée à l’afficher en 500x500px sur un site). L’outil Toolur permet également de resizer des photos.
- Les charger au format nouvelle génération Webp, moins gourmand que les traditionnels png et jpg
Selon l’ADEME, l’optimisation des images d’un site réduirait de 20 à 25% la consommation d’énergie de celui-ci.
L’hébergement du site web
Enfin, il existe aujourd’hui des offres d’hébergement plus écologique comme Infomaniak en Suisse qui utilise 100% d’énergie verte et qui compense 200% de ses émissions de CO2.
Pour mesurer l’impact de votre site internet, un Eco-index est disponible (le site est en refonte à l’heure où j’écris cet article), vous pourrez bientôt tester le vôtre ici : EcoIndex.fr
Pour aller plus loin